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Matthias BRISSONNAUD

Matthias BRISSONNAUD

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Après avoir obtenu un master à l’école nationale supérieure d’architecture de Saint-Étienne (ENSASE), Matthias Brissonnaud est actuellement doctorant de l’École normale supérieure, rattaché à l’ED 540, à l’EUR Translitteræ et au Laboratoire Infrastructure Architecture Territoire (LIAT) de l’école nationale supérieure d’architecture de Paris Malaquais. Sa thèse, dirigée par Fanny Lopez, vise à éclairer les rapports entre architectures, techniques et territoires, notamment à partir d’un cas d’études situé dans le département de la Loire.

Projet EUR : « De la forme des objets techniques à l’architecture du territoire. Le cas du milieu techno-géographique de la Plaine du Forez et son système d’irrigation »

Au cours de ce travail de thèse, il s’agira de chercher à savoir comment la discipline architecturale peut participer à recomposer une pensée technique territorialiste à travers la représentation d’objets techniques écologiquement insérés dans des territoires. Nous nous intéresserons à l’architecture du système d’irrigation de la plaine du Forez située dans le département de la Loire, à une quinzaine de kilomètres au nord de Saint-Étienne, territoire qui a été au cœur des travaux du géographe François Tomas. Au-delà de l’histoire architecturale et paysagère de ce dispositif hydraulique, l’objectif consiste à essayer de reformuler les modalités d’exercice de la discipline architecturale à travers des pensées techniques revendiquant une approche située (principalement Gilbert Simondon, Bernard Stiegler et Yuk Hui) et à partir d’un cas d’études porteur d’enjeux écologiques et techniques, associé à un riche imaginaire paysager (ouvrages d’Honoré d’Urfé, travaux de Félix Thiollier, de François Tomas et du Centre d’études Foréziennes).
En quoi ce système d’irrigation éclaire-t-il l’histoire des rapports entre architectures, techniques et territoires ? Je postule que son architecture ne consiste pas qu’à appliquer des techniques de circulation et de gestion de l’eau, mais qu’elle est porteuse d’un projet de transformation du rôle de l’architecture vis-à-vis du milieu.
Au croisement de l’approche géographique de “l’École” Forez portée par la figure de François Tomas et de l’histoire des techniques, je propose de faire de l’architecture des systèmes techniques un incontournable de l’approche territorialiste. Je voudrais montrer que les outils de la discipline architecturale permettent de spécifier et de renouveler une approche située des techniques.

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