Skip to main content

GUILLEMOT François

By 3 octobre 2022Non classé

Étudier la langue vietnamienne dans l’enseignement supérieur à Paris pendant les années 1990 : une réflexion méthodologique, le regard d’un ancien étudiant

Studying Vietnamese in higher education in Paris during the 1990s: a methodological reflection, the view of a former student

A PARTIR de nos cahiers de cours des sections de vietnamien de l’Inalco et de Paris 7 entre 1989 et 1998, nous tenterons, à l’instar d’un anthropologue s’appuyant sur ses carnets de notes, de retracer les contours d’une histoire culturelle en construction. Au cœur de cette démarche il s’agit, dans ce colloque sur les interactions culturelles et anthropologiques, de faire surgir d’une certaine invisibilité et d’un oubli probable les actrices et acteurs de l’enseignement du vietnamien à l’université en France pendant une période clé, celle des années 1990, une celle de l’avènement de la politique du Renouveau au Viêt-Nam. Parler des enseignant.es c’est aussi se pencher sur les programmes d’enseignement, la pédagogie, bref une anthropologie de la parole, s’intéresser à la didactique de l’apprentissage d’une langue tonale asiatique et de l’environnement direct de cet enseignement, étudiant.es, bibliothèques, librairies de proximité, interactions sociales… Notre réflexion tachera ainsi de structurer des éléments à première vue disparates autour et sur l’enseignement du vietnamien à une époque donnée, la décennie des années 1990, cruciale dans l’évolution du Viêt-Nam contemporain.

François Guillemot est historien, ingénieur de recherche au CNRS, en charge de la documentation sur le Viêt-Nam et l’Asie du Sud-Est à l’Institut d’Asie orientale (IAO, CNRS, UMR 5062), École normale supérieure de Lyon. Auteur de plusieurs ouvrages sur le Viêt-Nam contemporain dont Viêt Nam, fractures d’une nation. Une histoire contemporaine de 1858 à nos jours (Paris, La Découverte, 2018) et Des Vietnamiennes dans la guerre civile, 1945-1975. L’autre moitié de la guerre (Paris, Les Indes savantes, 2014). Il mène des recherches sur la guerre civile vietnamienne, les mouvements nationalistes, le genre pendant la guerre du Viêt Nam. Il anime plusieurs carnets de recherche sur Hypotheses.org dont « Guérillera » dédié à la problématique des femmes et de la guerre dans une perspective transnationale, « Mémoires d’Indochine » dédié à la connaissance des populations de la péninsule indochinoise en temps de révolution puis de guerre.

BASED ON our course notebooks from the Vietnamese sections of Inalco and Paris 7 between 1989 and 1998, we will attempt, like an anthropologist relying on his notebooks, to trace the contours of a cultural history under construction. At the heart of this approach, in this colloquium on cultural and anthropological interactions, is the attempt to bring out of a certain invisibility and probable oblivion the actors of the teaching of Vietnamese at the university in France during a key period, that of the 1990s, the advent of the policy of Renewal in Vietnam. Talking about teachers also means looking at teaching programmes, pedagogy, in short an anthropology of speech, taking an interest in the didactics of learning an Asian tonal language and the direct environment of this teaching, students, libraries, local bookshops, social interactions… Our reflection will thus try to structure elements which at first sight seem disparate around and on the teaching of Vietnamese at a given time, the decade of the 1990s, crucial in the evolution of contemporary Vietnam.

François Guillemot is a historian, research engineer at the CNRS, in charge of documentation on Vietnam and Southeast Asia at the Institute of East Asia (IAO, CNRS, UMR 5062), École normale supérieure de Lyon. Author of several books on contemporary Vietnam, including Viêt Nam, fractures d’une nation. Une histoire contemporaine de 1858 à nos jours (Paris, La Découverte, 2018) and Des Vietnamiennes dans la guerre civile, 1945-1975. L’autre moitié de la guerre (Paris, Les Indes savantes, 2014). He conducts research on the Vietnamese civil war, nationalist movements and gender during the Vietnam War. He runs several research notebooks on Hypotheses.org, including “Guérillera” dedicated to the problematic of women and war in a transnational perspective, “Mémoires d’Indochine” dedicated to the knowledge of the populations of the Indochinese peninsula in times of revolution and then of war.

Menu Général