Figures de l’épistémologie historique : la question des techniques
par Sophie ROUX (République des savoirs, ENS)
Dans le paysage international, la séparation entre, d’un côté les travaux regroupés sous l’acronyme « STS » et, d’un autre côté, la philosophie des sciences, semble plus marquée que jamais : depuis les grandes controverses des années quatre-vingt et quatre-vingt-dix sur le relativisme et le réalisme, les deux communautés se sont tellement éloignées qu’elles semblent maintenant au-delà du dissensus. Certains spécialistes des STS auraient cependant tout à gagner d’une éducation conceptuelle, et certains philosophes des sciences à mieux connaître des problèmes qui hantent depuis longtemps l’histoire et la sociologie des sciences ainsi que les STS. Avec le projet « Figures de l’épistémologie historique : la question des techniques », nous proposons de favoriser une rencontre sur un terrain commun, celui des techniques, et cela grâce à la médiation d’une tradition, celle de l’épistémologie historique. Trois volets permettront d’articuler au mieux recherche et formation dans ce domaine :
– Un séminaire, « Les Jeudis de l’histoire et de la philosophie des sciences », à destination des masterants et des doctorants des différentes formations de l’ENS-PSL,
– une participation continuée des doctorants travaillant en histoire et philosophie des sciences à des colloques internationaux,
– l’organisation d’un colloque dans un champ encore peu représenté en France, celui de la philosophie des techniques.
Le projet se caractérise en premier lieu par sa pluridisciplinarité, qu’illustre la collaboration entre la République des Savoirs, le CAPHES et l’IHMC. En deuxième lieu, il s’efforce d’encourager un lien étroit entre recherche et formation pour les masterants et les doctorants, en leur offrant non seulement une occasion de se confronter avec une tradition qu’ils ne connaissent plus toujours, mais la possibilité de nourrir leur propre recherche par une participation à des colloques internationaux.
En troisième et dernier lieu, on note la forte visée d’internationalisation de ce projet.