Skip to main content

Projet – KECK – Objets et archives colonisation

By 8 avril 2024projet 2020

Objets et archives de la colonisation. Anthropologie, archéologie et transferts culturels

Porteur du projet :
Frédéric KECK (LAS)

Ce projet vise à faire travailler ensemble les chercheurs du Laboratoire d’anthropologie sociale et de l’Ecole des Chartes dans le cadre de l’EUR Translitteræ au cours des années à venir avec un séminaire commun et des missions à l’étranger.
La colonisation a produit un grand nombre d’archives et d’objets qui sont conservés dans les dépôts et les musées, le plus souvent en Europe, après avoir circulé dans l’espace de la globalisation. L’histoire de ces objets et de ces archives permet de suivre les circulations qui les ont conduits dans ces dépôts et musées, mais aussi les controverses scientifiques et morales qui les ont accompagnés et qui ont parfois entravé, voire condamné, ces circulations. Le débat actuel sur la restitution du patrimoine, non seulement en Afrique mais dans l’ensemble des territoires anciennement colonisés par l’Europe, ne peut se comprendre sans faire l’histoire de ces circulations passées, des traces qu’elles laissent dans le présent, des dettes qu’elle laisse à résoudre pour l’avenir.
Nous proposons donc de réunir anthropologues et archéologues de différents pays autour de cette histoire commune. Nous nous limitons à ces deux disciplines afin de souligner leur contribution à une connaissance de l’humanité sur le temps long et dans une grande diversité de sociétés, mais aussi parce que leur développement s’est fait dans les pays européens autour d’un schéma de développement du primitif au civilisé qui est aujourd’hui remis en question, car il a justifié le transfert des objets et archives des colonies vers le centre au nom d’un idéal des Lumières. Nous nous demanderons comment ces objets et archives peuvent être éclairés autrement qu’à travers ce schéma de développement de la civilisation en partant précisément de l’histoire des circulations globales.
Le projet portera pour la première année sur deux aires culturelles : l’Asie et l’Afrique. Il portera sur deux institutions : la mission ethnographique d’André Leroi-Gourhan pour le Musée de l’Homme au Japon en 1937-1939, et l’Institut Français d’Afrique Noire fondé en 1936 par le gouverneur de l’AOF Jules Brévié et dirigé par Théodore Monod entre 1938 et 1963, puis intégré à l’Université Cheikh-Anta Diop sous le nom d’Institut Fondamental d’Afrique Noire.

 

Menu Général