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Nominalisations : Influences croisées entre langue et création littéraire

By 30 août 2019mars 28th, 2024projet 2019, Projets

Projet

Colloque

Autre manifestation

Nominalisations : Influences croisées entre langue et création littéraire

Porteuse du projet : Laure SARDA (LATTICE)

Thématique

 

Ce projet est centré sur l’étude des nominalisations, c’est-à-dire des noms dérivés de verbes (évasion, arrivée, refus) ou d’adjectifs (rapidité, beauté, hauteur). Ces noms se présentent comme une énigme pour la grammaire du fait qu’ils héritent, de par leur statut transcatégoriel, de propriétés typiquement associées aux verbes ou aux adjectifs tout en ayant les propriétés des noms, en premier lieu, celles du genre et du nombre. Les noms dérivés de verbes (ou noms déverbaux) peuvent par exemple exprimer des événements, réaliser des arguments, marquer l’aspect ou encore la diathèse. En revanche, ils ne marquent plus ni la personne, ni le temps, ni le mode. Ainsi, ils occupent une zone grise entre le pôle proprement verbal associé à l’idée d’action et le pôle proprement nominal associé à l’idée de substance.

Il existe de nombreuses études sur les propriétés syntaxiques, sémantiques, morpho-syntaxiques et discursives des nominalisations. La spécificité de notre approche est de considérer la nominalisation du point de vue de l’usage, dans une perspective contrastive entre différentes langues, et entre différentes œuvres littéraires de la francophonie, potentiellement soumises à l’influence d’une autre langue. Le fil conducteur de notre recherche sera de préciser le statut des nominalisations dans cette zone grise entre l’expression de l’action et l’expression de la substance. Nous tacherons de répondre aux questions suivantes relevant respectivement d’un volet linguistique et d’un volet littéraire :

1. Quelles sont les contraintes structurelles qui conditionnent l’usage des nominalisations ? Peut-on déterminer si une langue serait plus nominale ou plus verbale qu’une autre ?
2. Lorsqu’un auteur a théoriquement le choix entre une forme verbale ou nominale, quelles sont les motivations qui lui font préférer la forme nominale ? Quels sont les effets de sens véhiculés par la nominalisation ?

Le groupe de travail constitué de linguistes du Lattice, de l’Inalco et de l’Université de Cardiff ainsi que de littéraires de l’ITEM et de l’Université de Bâle présentera les résultats de ses recherches en juin 2020, lors d’un colloque (La nominalisation dans les œuvres de la francophonie) dont une des spécificités sera de proposer un prix jeune chercheur, pour encourager les étudiants à participer.

Danièle Ansermet, Crépuscule    

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